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Vu et partagé

Ici nous vous proposons de découvrir du contenu culturel, vu et partagé par les membres du collectif.

MC Mitout – Les plus belles heures – Actuellement à la galerie Claire Gastaud à Clermont-Ferrand

Par Marion Anicaux-Montreer

Accueilli à la galerie par une grande peinture murale, on se laisse ensuite guider par l’enchaînement d’une série de petites peintures, à la gouache sur papier. Ici présentées dans un coffrage en bois qui met en relief les images. Ces petits formats sont comme des petits instants capturés et mis en boite, accrochés à auteur des yeux. Le regard s’y arrête et si l’image nous parle, elle nous plonge dans quelque chose de familier. Certaines nous accrochent plus de d’autres. J’y ai reconnu des couleurs, des sensations, comme des petites madeleines de Proust les unes à côté des autres. Il y a le plaisir de reconnaître et de s’y reconnaître, et aussi celui de la citation qui fait sourire ou qui interroge. A travers la multiplicité de ces instants, on sent un rapport au présent, à la simplicité, une façon d’être au monde qui fait du bien. C’est quelque chose qu’on peut lier au titre « Les plus belles heures » en ce qu’il évoque des moments qu’on choisit d’arrêter, ou dans lesquels on choisit de s’arrêter. Ce titre n’est pas sans rappeler les plus belles heures du duc de Berry, ici la citation fonctionne en ce que ces petits formats, très colorés, s’inscrivent de façon formelle dans la pratique de l’enluminure. Dans le travail de MC Mitout Les plus belles heures, le caractère autobiographique assumé nous donne à voir une vie qui se présente de façon simple, mais pas sans spiritualité. Cette dimension apparaît dans des compositions où l’espace est utilisé de façon symbolique, avec des éléments représentés ou même à travers des textes.

L’œuvre de MC Mitout est riche, et on peut passer du temps à voyager d’images en images. Je crois que ce à quoi j’ai été le plus sensible dans ces peintures c’est la représentation d’éléments de la nature : couleurs, composition et tracé pictural nous donnent à ressentir ces visions comme des petits trésors.

 

Tours – Chapelle Sainte-Anne – exposition « Les yeux clos en lumière d’ombre »

Par Marion Anicaux-Montreer

 

Annie et Christian Charissou, les détenteurs et curateurs de ce lieu d’art, y reçoivent actuellement les œuvres d’Evelyne Galinski et Jean-Claude Borowiak pour une exposition inédite.

Les différents espaces ont été pensés autour des œuvres, lumières et sons participent à renforcer les sensations qu’elles suscitent déjà. Le travail de scénographie du couple de galeristes Annie et Christian Charissou permet une véritable immersion dans l’univers des artistes.

On pénètre dans le lieu par un espace occupé par d’immenses kimonos nous faisant face, nous encerclant et nous immergeant dans une ambiance calme, un pied déjà dans cette atmosphère de recueillement qui sera présente tout au long de l’exposition. Cette dernière se développe sur trois niveaux, dévoilant des espaces distincts dans lesquels on circule, on s’arrête, on se laisse pénétrer par les émotions.

Les œuvres d’Evelyne Galinski sont des êtres aux traits universels, saisis dans une forme sculpturale et empreints d’une grande présence. Dans cette exposition, nombre d’entre eux sont intégrés au travail de plasticien de Jean-Claude Borowiak. Ce dernier tord du métal et lui donne forme, ajoutant au besoin d’autres types de matériaux. Les pratiques de ces deux artistes se conjuguent pour former des œuvres riches de sens et de sensations. En progressant dans l’exposition, le temps est comme suspendu dans un entre-deux, un passage. Faire l’expérience de cette déambulation est comme entrer dans un champ vibratoire, ces œuvres nous amenant avec elles dans l’espace intersticiel d’où elles semblent provenir.

Cette exposition n’est pas seulement l’installation intelligente et sensible d’oeuvres émouvantes, pleines d’une grande force intérieure et méditative, c’est aussi la proposition d’une expérience esthétique.

Je vous conseille sa découverte et celle des oeuvres magnifiques d’Evelyne Galinski et de Jean-Claude Borowiak.

Pour les détails pratiques, rendez-vous ici :

https://chapellesainteanne.com/

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BAYA – Vieille Charité – Marseille

Par Marion Anicaux-Montreer

Le panier, Marseille. Perché entre mille marches d’escaliers, mille plantes débordant des habitations, et la Major, sur le port, il accueille un lieu d’art particulier : la Vieille Charité. Ce Centre d’art regroupe plusieurs structures culturelles, il est ouvert à tous les publics. Des expositions temporaires et des activités y sont proposées toute l’année.

En ce moment, on peut y admirer une rétrospective du travail de l’artiste Baya, certains des dessins sont exposés pour la première fois au grand public.

Le choix de déambulation du spectateur est lien avec la chronologie de l’artiste, permettant ainsi de mettre en lien sa vie personnelle, ses productions, et le contexte historique.

Fatma Haddad (Le nom civil de Baya) est née en 1931 proche d’Alger. Orpheline, elle est recueillie par la peintre Marguerite Camina qui deviendra sa mère adoptive par la suite. Baya s’épanouit dans cet environnement propice à la création et développe une maturité picturale très singulière. Elle est repérée à tout juste 16 ans par le directeur de galerie André Maeght. Ce dernier lui organise rapidement une exposition qui connait un grand succès. Ainsi, Baya éveille un vif intérêt auprès des artistes du mouvement Surréalistes.

Baya représente des femmes, des plantes, des animaux, aux couleurs chatoyantes et dans des compositions foisonnantes. La force graphique de ses peintures s’intensifie au fil du temps, ce qui lui permet de s’attaquer à des formats de plus en plus grands.

La magie et l’univers des contes sont très présents dans ses œuvres, on découvre dans une salle de l’exposition des manuscrits de l’artiste qui en écrit elle-même.

Baya crée également des sculptures, dont les formes en trois dimensions font exister d’une manière très présente les créatures et personnages de ses peintures.

L’exposition Baya est visible jusqu’au 24 septembre 2023, je ne peux que vous conseiller d’y faire un tour, visitant au passage ce quartier, cette ville et ses alentours de sel et de vent.

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Expo kimono – musée du quai Branly Paris

Par Eve Caradec

Au musée du Quai Branly, mai 2023, on retrace l’histoire du kimono.

De son origine insulaire comme vêtement de tous les jours et d’apparat, à son exportation à partir de la fin du 19ème s. jusqu’à son statut de pièce iconique de mode.

Emprunté par les créateur.ices d’occident depuis le début du 20ème siècle (Paul Poiret, Madeleine Vionnet, puis plus tard McQueen et Balenciaga) mais surtout réinventé par de nombreux designers japonais (Yohji Yamamoto, Rei Kawakubo ou encore Issey Miyake), il est intemporel.

Son succès vient sans doute de sa coupe simpliste et ample qui en fait une page blanche où toute création est possible: l’artiste est libre d’en faire une œuvre d’art à porter et d’y exprimer tout son savoir faire.

Le design de l’exposition étant fait pour que chacun puisse étudier ces aspects, on y passe un agréable moment à se perdre dans les broderies au fil d’or et de soie et les techniques de teintures toujours plus complexes.

Que vous aimiez son caractère traditionnel ou ses interprétations contemporaines et avant-gardistes, tout le monde y trouve son compte, car après tout, même les Jedis portent des kimonos.

A venir : à 3h de Clermont-Ferrand une expo incontournable à aller voir cet été

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