Pierre lepretre
Ma pratique artistique s’inscrit dans une recherche sur la matière et le mouvement. Ce sont les piliers de mon travail, le socle sur lequel tout repose, et qui anime une discipline à laquelle je reviens toujours. La peinture abstraite, est pour moi une question de vérité. L’expressionnisme permet ce que je nommerai une mise en abîme métaphysique, la recherche d’un monde des idées, qui aboutit à garder une impression d’un futur déjà passé.
ALCHIMIE
Je puise une partie de mon inspiration à travers les concepts de l’alchimie. Pour moi, la peinture est une recherche matérielle, organique et mouvante. Les procédés que j’utilise sont le fruit de longues expérimentations menées depuis des années. L’alchimie, n’est pourtant rien d’autre qu’un souvenir qui n’a sûrement pas existé, une légende, empreinte de mythes pour mieux magnifier ce qui était probablement très ennuyeux. Pourtant, elle est le cœur de mon travail, l’alchimie, la symbiose des matières. C’est pour moi, une façon de justifier le temps perdu, de figer un instant réussi, après une longue bataille. Un souvenir, alors qu’on cherchait à se rappeler de quelque chose dont l’on ne se souvient plus, ou qui n’a jamais existé.
Paysage absolu
La représentation du paysage est le point clivant de ma pratique. C’est ici que tout se termine, que tout commence. C’est la nécessité, la voie de facilité, l’accélérateur. Je ne représente pas de paysage, ou bien c’est ce dont j’essaye de me persuader. La frustration du peintre abstrait est
sûrement de ne pas représenter ce qu’il voudrait. Loin de la lacune technique, c’est la lacune psychique qui l’handicape. Il veut aller vite, saisir une impatience, un moment de doute, ou bien un coup de sang. Alors, il laisse s’abattre tous les coups possibles, toutes les misères et accueille chaque accident comme si il était fruit d’un long désir qui aurait eu le temps de fermenter. Le paysage paraît alors une évidence, même si il ne représente rien d’autre qu’une nature dont il est le spectateur, qu’il soit réel, ou non.
» Je crois à l’irréel autant que le réel, au souvenir d’un monde qui n’a pas encore eu lieu, aux jours d’un futur passé. Seule l’abstraction à ce pouvoir. L’érosion, l’usure des sédiments, les traces de notre passé sont chargées de messages bien plus puissants que la simple information, en m’en inspirant et recréant ces espaces, je donne vie à un processus inverse. »
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